Wisdom for Wellness

Values Identification and Resiliency with Two-Time Olympian Adam Kreek

May 03, 2021 Sarah & Sam Season 1 Episode 4
Wisdom for Wellness
Values Identification and Resiliency with Two-Time Olympian Adam Kreek
Show Notes Transcript

This month we spent time with Adam Kreek, one of North America’s top Executive Business Coaches, who specializes in leadership development and strategic planning.  Adam walks us through how we can identify our values and how living true to our values can improve our Mental Health. Adam shares stories from his life experiences that demonstrate how we can manage change and find strength in resiliency. 


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This month we are giving away 5 SIGNED copies of Adam’s book, The Responsibility Ethic, and A FREE one-hour Coaching Session and Values Assessment with Adam Kreek! For a chance to win a free book or the FREE coaching session, like and share the post from the KingstonMFRC page to your personal page. Winners will be chosen on May 18th and be announced via Facebook Live! 

Those who have won will be contacted via their Facebook Page and prompted to email wisdomforwellnesspodcast@gmail.com for more information.

This month, our musical feature is: COPPER STRINGS. Check out their music below!!  

Website - https://dean12031.wixsite.com/copperstrings  

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This podcast is brought to you by the Kingston Military Family Resource Centre’s Mental Health and Wellness Team. To follow along on the podcast journey, follow KingstonMFRC on Facebook. More information about the podcast can be found on kmfrc.com/wellness. 

                      

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Épisode 4 : Adam Kreek

 

Sam :

La Sagesse pour le bien-être englobe tout ce qui concerne la santé mentale et le bien-être. Je suis travailleur social certifié et je coordonne le programme pour les familles de vétérans.

 

Sarah :

Je m’appelle Sarah et je suis aussi travailleur social certifié. Je conseille les membres des familles de militaires. Joignez-vous à nous, alors que nous tenons d’importantes conversations avec des partenaires communautaires, afin d’aider nos familles de militaires à acquérir des capacités d’adaptation, et de susciter des discussions sur la façon dont nous pouvons mieux prendre soin de nous-mêmes et des autres.

 

Sam :

Le balado sur la « Sagesse pour le bien-être » vous fournira des informations, ressources, techniques et nouvelles perspectives qui vous permettront d’améliorer votre santé mentale et votre bien-être.

 

Sarah :

Ce balado vous est présenté par l’équipe de santé mentale et de bien-être du Centre de ressources pour les familles militaires de Kingston.

 

Sarah :

Bonjour et bienvenue à un nouvel épisode de la Sagesse pour le bien-être! Nous sommes impatients de discuter aujourd’hui avec Adam Kreek. Adam a participé à deux Jeux olympiques et a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 pour le huit masculin en aviron. Depuis sa carrière olympique, Adam a écrit un premier livre, The Responsibility Ethic (Éthique de la responsabilité), et il est maintenant mentor de cadres d’entreprises.

 

Sam :

En 2013, Adam a été rejoint par trois autres rameurs alors qu’ils tentaient la toute première traversée à la rame depuis les côtes du Sénégal jusqu’en Floride. Après 73 jours d’expédition, le bateau a chaviré dans le triangle des Bermudes.

 

Sarah :

Adam s’appuie sur ses expériences personnelles et professionnelles pour faire montre de résilience, et nous montrer comment être responsables de nos vies et surmonter les problèmes de santé mentale comme l’anxiété et la dépression.

 

Sam :

Nous sommes heureux de vous présenter Adam. Espérons qu’il saura nous transmettre sa sagesse!

 

Sarah :

Merci d’être là, Adam! Nous sommes très heureux de vous avoir parmi nous. Nous allons débuter par une question très pertinente pour notre communauté. Beaucoup de nos clients sont confrontés à des changements majeurs. Les déménagements, et les changements personnels et familiaux, en sont des exemples. Que suggériez-vous pour nous aider à intégrer les changements majeurs et à passer à travers?

 

Adam :

Merci de me poser cette question. Le changement est une créature intéressante, car nous avons tendance à y résister. Nous connaissons le cliché « la seule constante dans la vie est le changement ». Le changement est un défi. Je ne peux qu’imaginer ce que représente déplacer une famille de base en base. Avec le coronavirus, nous avons presque tous subi des changements. Nous utilisons davantage la communication virtuelle. Nous interagissons moins avec la famille élargie et la communauté. Nous travaillons dans des environnements différents avec de nouveaux protocoles. Nous interagissons différemment et nous fixons de nouvelles limites pour nous-mêmes, nos familles et nos emplois. Je crois que le changement n’amène pas une crise en soi, à moins qu’il perturbe une valeur fondamentale, et je pense que c’est cette idée qui nous aide à le supporter efficacement.

 

Je vais faire référence à une philosophie que j’appelle la « source de contrôle ». Dans la vie, il y a des choses que nous pouvons contrôler et d’autres que nous ne pouvons pas contrôler. Le concept de « source de contrôle » a été popularisé en psychologie dans les années 1950 et 1960. Les conclusions à cette époque étaient que les opérations militaires étaient plus réussies lorsque le leader se concentrait sur les éléments se situant à l’intérieur de la source de contrôle, et non sur ceux situés à l’extérieur. On a constaté que les athlètes ayant une forte source de contrôle réussissent mieux. C’est mon parcours. Je suis un athlète olympique.

 

Je le constate également dans le monde professionnel en tant que mentor de cadres d’entreprises. Les professionnels qui comprennent leur source de contrôle dans la vie quotidienne sont mieux équipés pour relever les défis, augmenter leur potentiel de gain et être productifs. Dans notre vie personnelle également, quand on se concentre sur ce qu’on peut contrôler dans nos relations, on peut se sentir plus satisfait. On peut ainsi contrôler la façon dont on se présente, dont on se comporte et dont on réagit face aux comportements, et composer avec nos propres déclencheurs pour instaurer la confiance et communiquer. On ne peut pas cependant contrôler la façon dont les autres se comportent. Lorsqu’on cherche à le faire, on se sent moins bien et moins satisfaits dans la relation.

 

Nous devons chercher à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler. C’est un excellent rappel et cela favorise un meilleur état de santé mentale. On a compris cela qu’assez récemment dans les sciences psychologiques, mais il y a à la base une philosophie profonde qui repose sur des milliers d’années. Nous pouvons contrôler la façon dont nous articulons et affirmons nos valeurs. Le changement n’est donc pas une crise, sauf si une valeur fondamentale a été violée.

 

Sarah :

C’est très fort! C’est un point important à retenir, et j’espère que nous pourrons le garder à l’esprit à l’avenir.

 

Sam :

Adam, dans votre livre « Éthique de la responsabilité : 12 stratégies exceptionnelles pour agir et réussir », vous parlez de la source de contrôle interne et externe. La source interne signifie faire bouger les choses, et l’externe, laisser faire les choses. En lisant cela, je me suis demandé : « Qui suis-je et qui je veux être? » Pouvez-vous nous dire comment ce type de questions nous aide à identifier les valeurs, ce qu’elles sont, et pourquoi elles sont importantes?

 

Adam :

J’ai choisi le titre « Éthique de la responsabilité » parce que j’aime utiliser le mot « responsabilité » dans un sens valorisant. Il est souvent utilisé pour susciter de la honte ou de l’embarras dans des phrases telles que : « Tu devrais prendre tes responsabilités, Sarah. » Je pense que cela viole vraiment le pouvoir du mot. Je pense que le mot signifie deux choses, soit la capacité de choisir la réaction et la réaction elle-même dans une situation donnée. Les 12 stratégies dans mon livre « Éthique de la responsabilité » nous aident à recadrer les situations difficiles et à nous concentrer sur ce qu’on peut contrôler.

 

Dans le livre, je traverse l’océan Atlantique en bateau à rames. Après 73 jours en mer, le bateau chavire dans le triangle des Bermudes. Alors, quelle est notre capacité à réagir dans cette situation? Nous avons été secourus. En fin de compte, c’est la façon dont nous avons géré l’opération. Ce n’était pas le résultat que nous voulions ou attendions, mais nous avons tiré le meilleur parti de la situation. C’était une situation très positive en fait, car nos valeurs n’ont pas été violées lorsque nous avons chaviré. Au fil du livre, je parle d’expériences de travail en équipe, de soins personnels, de gestion du rétablissement et des dépendances, de résilience et de spiritualité. Pour chacun d’eux, il existe des outils que les lecteurs peuvent utiliser dans les moments difficiles pour se sentir plus heureux, pour mieux maîtriser une situation et être en mesure d’y répondre.

 

On a beaucoup parlé des valeurs, un sujet que je ne connaissais pas vraiment avant d’avoir atteint le milieu de la trentaine. J’ai été embauché par un entrepreneur de jets chargé de reconstruire les jets militaires pour qu’ils puissent voler plus longtemps. Une partie de mon rôle consistait à servir de mentor au PDG, et l’un de ses objectifs était de réintroduire les valeurs de l’organisation. Lorsque je vois des valeurs dans une organisation, elles ont tendance à être des traits de caractère liés au bon sens, par exemple : « nous croyons au travail d’équipe », « nous croyons à la communication » ou « nous sommes innovants ». Ce que cela signifie pour une organisation, c’est que cette valeur unique va fonctionner comme un filtre pour la prise de décision et les conflits. Les valeurs organisationnelles constituent une base culturelle qui encadre nos interactions.

 

Nous pouvons également transposer cette idée aux individus, ce qui est très intéressant pour nos auditeurs d’aujourd’hui. En tant qu’individu, on a différents traits de caractère qu’on apprécie. Par définition, une valeur est un trait de caractère qu’on considère comme fondamental pour notre identité, et lorsqu’on vit nos valeurs, on se sent en harmonie. Lorsqu’on ne vit pas nos valeurs, on se sent déstabilisé. Lorsqu’on vit nos valeurs, on se sent enraciné, calme et naturel; lorsqu’elles sont absentes, on se sent mal à l’aise et tendu. C’est bien de ressentir un peu de tension, d’essayer de nouvelles choses. Cela nous aide à grandir et à établir nos véritables valeurs. En prenant conscience de ce qu’on valorise, on peut voir ce dont on a besoin pour vivre notre vérité personnelle et la refléter dans notre vie. De la même manière qu’une organisation utilise des valeurs pour construire une base solide et une culture florissante et prospère, on peut utiliser nos valeurs individuelles comme base pour construire des relations et une communauté, et vivre heureux, épanouis et satisfaits.

 

Nous avons parlé des valeurs qui sont violées en cas de crise. Nous vivons la crise du coronavirus, et beaucoup d’entre nous sont bouleversés. Qu’est-ce qui nous bouleverse? Le fait de ne pas être connectés avec d’autres personnes, car la connexion est une valeur. Le fait de ne pas avoir des temps d’arrêt pour réfléchir ou apaiser notre esprit, ce qui est une valeur. Cela nous affecte de bien des façons. Les outils dont nous avons besoin pour bien vivre, pour alimenter notre vérité personnelle, ce sont des identificateurs de valeur.

 

Sarah :

Pendant que vous parliez, je me suis souvenu de moments où je ne me suis pas sentie à l’aise. Je peux réfléchir très rapidement et identifier les moments où je n’étais pas en phase avec mes valeurs et où je ne vivais pas ou n’agissais pas d’une manière qui était authentique.

 

Adam :

Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet, sans trop en dire?

 

Sarah :

Pour moi, cela fait clairement écho aux emplois que j’ai occupés avant d’entrer dans le domaine du travail social. Je me souviens m’être sentie très désynchronisée, le travail était mal défini ou ne représentait rien pour moi, et personnellement je n’accordais pas de valeur à ce rôle. J’avais l’impression d’être coincée dans la boue sans trop savoir ce que l’avenir me réservait. C’était une expérience quasi extrasensorielle. Les jours passaient sans que je me sente interpellée.

 

Adam :

J’adore ça. Vous avez soulevé de très bons points. Le fait de dire « le travail ne représentait rien pour moi » est très sain, car on ne prétend pas que ce serait le cas pour quelqu’un d’autre. On a tous des valeurs différentes dans nos vies qu’il faut assouvir et c’est ce qui explique que les communautés et les sociétés fonctionnent. Le fait de se sentir coincé, démotivé et un peu pris au piège est un bon indicateur, pour ceux qui nous écoutent et qui peut-être vivent cette expérience, que nous pouvons utiliser l’identification et l’articulation des valeurs comme un outil pour nous sortir de cette situation. Nous pouvons utiliser l’identification des valeurs pour réaligner le plan stratégique de notre vie.

 

Cela peut être de plus en plus important pour le développement psychologique d’une personne d’âge moyen ou avancé. Nous passons par l’adolescence, la vingtaine et la trentaine. Nous travaillons et fondons une famille, puis nous atteignons la quarantaine. Je crois que c’est Carl Jung qui disait : « Dites bonjour à la quarantaine, car vous pouvez enfin être vous-même et vivre ainsi pour le reste de votre vie. » Jeunes adultes, on essaie différents rôles pour voir ce qui nous convient, si c’est quelque chose qui résonne en nous, sinon on passe à autre chose. C’est par les essais et erreurs qu’on voit ce qui fonctionne et qu’on commence à mieux comprendre nos valeurs.

 

Sam :

Dans l’armée, beaucoup de gens considèrent que le relâchement est un processus de « croissance ». La question est de savoir ce que nous devons faire maintenant que nous avons évolué.

 

Adam :

Donc, les membres sont dans l’armée depuis environ vingt ans et se sont vu inculquer un certain nombre de valeurs. Ce sont des valeurs véhiculées et enseignées dans le cadre militaire, mais elles ne correspondent pas toujours au monde extérieur. Au cours des années qui ont suivi ma retraite de l’athlétisme de haut niveau, j’ai été consultant sur diverses bases et dans des établissements d’enseignement militaires. À l’époque, je me souviens être entré et avoir eu l’impression de respirer une bouffée d’air frais. J’étais entouré de personnes qui avaient l’air déterminées, disciplinées, prêtes à relever des défis, à respecter des horaires, prêtes à prendre des directives. Cela m’a rappelé ce que je faisais comme athlète. J’évoluais dans un système hyper discipliné qui récompense la prévisibilité. Dans le monde extérieur, on vit une plus grande liberté, ce qui peut être excitant, mais aussi écrasant. Il y a beaucoup d’incertitude.

 

Sam :

Cela peut être très effrayant et entraîner une peur de l’avenir. Comment sommes-nous censés fonctionner maintenant que tout ce qu’on nous a enseigné semble opposé à cette nouvelle mentalité et expérience de la liberté? Il peut s’agir d’une crise.

 

Adam :

Je suis un adepte du livre de Bill Bridges, Transitions. Il y écrit : « Tout nouveau départ commence par un moment d’errance. » Lorsqu’on parle de nouveaux départs, on ignore l’errance pour se concentrer sur le moment décisif. On ne parle pas de la période d’un an ou deux ans vécue sur un fond d’anxiété, de sentiments instables et d’incertitudes. Il s’en suit une prise de conscience, car on a passé à travers et qu’on a senti où l’on devait être. On peut utiliser l’outil des valeurs comme raccourci vers une meilleure compréhension. On peut songer à l’expérience militaire du passé avec gratitude et à ce qu’elle nous a apporté, à nous et à nos familles, pour les valeurs qu’elle nous a enseignées, les défis qui nous ont été lancés et la croissance acquise. On peut poser un regard sur le passé de manière positive et avec gratitude, et aller de l’avant pour construire une nouvelle vie.

 

Passons maintenant à la découverte des valeurs. Sarah et Sam, je vais vous poser quelques questions et commencer à vous préparer, et à la fin du balado, nos auditeurs sauront ce qui a de la valeur pour vous. Et pour ceux qui nous écoutent, si nous voulons être des leaders, parce que nous aimons influencer les autres et avoir une vision de l’avenir, et amener les autres à nous aider à créer cette vision, c’est comme cela qu’il faut envisager le leadership. Les leaders qui peuvent articuler et affirmer leurs valeurs sont perçus comme 40 % plus efficaces que ceux qui ne le peuvent pas. Pourtant, ils ont l’impression d’être seulement 25 % plus efficaces lorsqu’ils connaissent leurs valeurs. Nous sommes plus durs envers nous-mêmes et nous repérons les manquements à l’intégrité plus rapidement que les autres. Lorsque nous découvrons et même redécouvrons nos valeurs, cela doit venir d’un endroit appelé le « Centre ».

 

Sam et Sarah, en tant que travailleur en santé mentale, je suis sûr que vous avez fait un certain nombre d’exercices de centrage. Les exercices pourront différer en fonction de chacun. Parfois, il s’agit simplement de s’enraciner dans le sol, de prendre une profonde respiration et de revenir au corps. Une technique que j’aime bien consiste à imaginer un moment où je jouais seul quand j’étais enfant. On peut fermer les yeux et repenser à l’époque où nous jouions seuls et heureux dans notre propre espace. C’est l’essence même de soi, là où personne ne nous dit comment agir. Ça permet de nous ancrer. C’est important pour nos valeurs, car ce sont des vérités personnelles, pas des aspirations. Les valeurs sont vécues, elles sont ce que nous sommes, pas ce que nous pensons que nous devrions être. Maintenant que nous sommes dans notre espace bien à nous, ma première question est de savoir qui dans votre vie, Sarah, a eu un impact significatif sur votre maturité et le développement de votre caractère?

 

Sarah :

C’est une excellente question! Je pense que les personnes qui m’ont le plus marqué sont mes parents et mes amis.

 

Adam :

D’accord, pensez à vos parents et aux amitiés que vous avez entretenues pendant votre enfance et votre vie de jeune adulte. Quelles valeurs vous ont-ils inculquées?

 

Sarah :

Je pense que l’une des plus importantes est de ne pas porter de jugement sur les autres. Adopter une approche empathique et intentionnelle pour comprendre les autres. Je pense que j’ai appris cela parce que c’est la façon dont j’ai été traité et qu’à mon tour, j’ai été capable de différencier quand on me traitait avec empathie et quand ce n’était pas le cas. J’ai pu reconnaître qu’il était important pour moi de vivre avec empathie.

 

Adam :

C’est génial. Il y a des personnes dans votre vie qui ont créé une valeur de non-jugement, d’acceptation, de compréhension et d’inclusion. C’est quelque chose qui a été nourri dès le plus jeune âge. Samantha, pouvez-vous penser à une personne qui a eu un impact significatif et aux valeurs qu’elle a nourries en vous?

 

Sam :

Je pense que c’est ma grand-mère. Les valeurs qu’elle a transmises sont l’amour inconditionnel, le fait de profiter de la vie et de s’amuser, mais avec sincérité et authenticité.

 

Adam :

C’est une bonne chose, car il s’agit d’un lien émotionnel profond. Le centre de ce travail se situe là où nous nous sentons émotionnellement vulnérables, car c’est ce qui est le plus significatif. Une partie de l’objectif de l’identification de la valeur est d’arriver au point où nous sentons notre cœur se gonfler, où les larmes commencent à couler. C’est le bon endroit.

 

Sam :

Nos auditeurs ne peuvent pas voir ça, mais je porte en ce moment un T-shirt qui dit « Je pleure au travail. »

 

Sarah :

Ça ne s’invente pas!

 

Adam :

C’est merveilleux! L’amour inconditionnel que votre grand-mère vous a transmis a eu un fort impact sur votre développement. C’est la base. Je vais maintenant vous poser quelques questions supplémentaires en alternance. Sarah, pouvez-vous penser à des valeurs qui correspondent ou non à votre famille, votre religion et votre culture d’origine, et en énumérer quelques-unes?

 

Sarah :

C’est une idée nouvelle pour moi. Dans le passé, je pense que je me suis simplement demandé quelles étaient mes valeurs. J’ai du mal à identifier les valeurs qui ne m’ont pas convenu, car j’ai toujours associé les valeurs à une réflexion positive. Maintenant que vous le demandez de cette façon, j’essaie de penser à quelque chose de négatif, mais je ne pense pas que ce soit vraiment la question.

 

Adam :

Les valeurs sont positives par nature, mais si elles font partie d’une mauvaise voie, elles peuvent être négatives. Par exemple, une famille valorise peut-être l’honnêteté brutale, mais pour une personne sensible, cette expression d’honnêteté est déchirante. Une personne veut communiquer de manière directe pour s’assurer que le contenu de la conversation est transmis efficacement, mais pour l’autre personne, ce style de connexion est blessant. La première personne apprécie l’honnêteté, mais la façon dont elle l’exprime ne convient pas à l’autre. La personne sensible se sent obligée de répondre aux attentes des autres. L’ironie est que nous avons tendance à partager le pire de nous-mêmes avec ceux que nous aimons le plus, et vice versa. C’est un jugement de valeur sur l’honnêteté, mais il n’est pas assorti de compassion et il est blessant.

 

Sam, souhaitez-vous ajouter des commentaires à cette conversation?

 

Sam :

Lorsque vous avez demandé quelles étaient les choses auxquelles on n’accordait pas d’importance, j’ai immédiatement répondu « oui », car je pourrais en citer tellement! C’est intéressant de constater que Sarah et moi avons des points de vue si différents sur ce sujet. Je pense que c’est tellement plus facile. Je reviens à la conversation sur les cadres qui se sentaient 25 % plus efficaces, mais qui étaient perçus par les autres comme étant 40 % plus efficaces. Nous avons tendance à être beaucoup plus durs envers nous-mêmes. Nous regardons souvent à travers un prisme négatif.

 

Une chose qui m’est venue à l’esprit est la rigidité. Je tiens cela de mes expériences dans la religion organisée où j’ai ressenti ce sens très rigide de ce qui est bien et mal. C’est une façon de penser en noir et blanc. Je vois les choses de manière plus nuancée et en nuances de gris. J’ai grandi dans un cadre où je croyais que ce que les autres pensaient de moi et de mes décisions de vie était important, et que je devais faire attention à ma réputation. Cela me ramène à notre premier épisode où nous avons parlé du fait de plaire aux gens et de l’idée de vivre notre vie en s’assurant qu’il n’y a pas de conflits.

 

Adam :

Cela me rappelle l’adage suivant : « Quand on a 20 ans, on s’inquiète de ce que les autres pensent de nous. Quand on en a 40, on ne se soucie plus de ce qu’ils pensent. Et quand on en a 60, on se rend compte qu’ils n’ont jamais pensé à nous de toute façon. »

 

Sam :

C’est une dure vérité et une leçon difficile pour moi. Il n’y a pas si longtemps, j’étais à l’école secondaire. Je me souviens qu’on était toujours préoccupé par ce que les autres pensaient. On se préoccupait de savoir si les autres nous aimaient, alors qu’en réalité, tout le monde se préoccupait des mêmes choses. On était tous occupés à nous juger nous-mêmes, pas à juger les autres.

 

Adam :

C’est très vrai. Pour en revenir à l’idée de valeurs, nous avons parlé de choses que nous n’apprécions pas, comme la rigidité et l’inflexibilité. Parlons des allégeances politiques. Je pense que les valeurs sont un excellent moyen d’explorer la politique, car elles suppriment le jugement et la rhétorique. Un bon politicien rallie la base, et celle-ci s’implique au niveau des émotions et sera prête à s’engager dans un mouvement politique. Chaque parti politique hiérarchise différemment les valeurs qu’il tente d’activer. Leur structure de prise de décision se fonde sur des valeurs légèrement différentes, et leurs jugements de valeur diffèrent. Nous élisons un conservateur, un libéral, un vert, un néo-démocrate ou un indépendant parce que nous soutenons les prismes de valeurs à travers lesquels ils prennent leurs décisions. Nos valeurs sociales commenceront lentement à changer à l’image de ce que nous voulons. Dites-moi, Sarah, quelles valeurs exprimées par les politiciens respectez-vous, et quelles sont celles qui font obstacle en politique?

 

Sarah :

Pour ma part, je respecte un leader politique qui est capable d’adopter une vision moins égoïste et de donner la priorité à ce qui convient le mieux à la majorité des gens. On peut dire qu’il devrait toujours en être ainsi. Je veux voir un engagement envers les problèmes systémiques qui doivent être changés à un niveau supérieur. Sam et moi faisons souvent référence à un scénario dans lequel nous tombons sur un grand nombre de personnes dans une rivière. Plutôt que de continuer à tirer les gens hors de la rivière, il est plus efficace de remonter à la source de ce qui les fait tous tomber dans la rivière. Si j’exprime le tout en fonction d’une valeur, je dirais que c’est la transparence. La transparence est aussi vraiment importante pour moi dans ma vie personnelle. Je préférerais qu’on me dise la vérité. Dites, par exemple : « Nous ne pourrons pas augmenter le salaire minimum, c’est tout simplement impossible. Voici les choses que nous pouvons cependant faire et qui auront un impact positif. » Je suis vraiment heureuse d’entendre la vérité plutôt que des promesses qui ne peuvent être tenues.

 

Adam :

Vous faites appel à une valeur de réflexion ou de bon sens chez les politiciens. Quant à vous, Sam, puisque vous aimez penser à des choses que vous n’aimez pas, la prochaine question est pour vous. Qu’est-ce que vous n’aimez pas chez les politiciens lorsqu’ils sont à l’œuvre?

 

Sam :

Ma réponse ne concerne pas seulement les partis politiques, mais tout mouvement plus important dans lequel je m’engage et dans lequel je souhaite apporter des changements. Je recherche également la transparence et une vision plus large. Comme Sarah l’a mentionné, la capacité de remonter à la source et d’examiner le problème dans son ensemble, plutôt que de rafistoler les effets. J’apprécie également lorsque nous pouvons apprendre des expériences des autres. Il est important de reconnaître qu’une personne qui a vécu une expérience a une compréhension unique de celle-ci, et que ceux qui ne l’ont pas vécue devraient écouter et apprécier sa contribution.

 

Adam :

Il y a un élément de compréhension et d’empathie ici. C’est la capacité de disséquer les expériences vécues et de les traduire en politique. C’est bon! Il y a d’autres questions que nous pourrions passer en revue, mais pour lesquelles nous n’avons pas nécessairement le temps. Vous pouvez penser à des chefs d’entreprise ou à des célébrités qui vous inspirent et aux valeurs qu’ils viennent chercher en vous. Nos icônes médiatiques ont tendance à représenter un certain ensemble de valeurs. C’est pourquoi ils nous attirent et nous fascinent. On peut également penser à des personnages de fiction. S’il y a des films ou des personnages que vous aimez, quelle valeur expriment-ils, et pourquoi?

 

Je veux maintenant clarifier autre chose. Nous avons parlé du fait que les valeurs se vivent. Il ne s’agit pas de simples aspirations. Il arrive aux gens de confondre fréquemment « valeurs de finalité » et « valeurs de moyens ». Par exemple, la famille est-elle une valeur?

 

Sam :

Je dirais que « oui ».

 

Sarah :

Oui, ça l’est pour moi aussi.

 

Adam :

Je vais être en désaccord avec vous. On peut valoriser la famille pour une raison, mais la famille est en soi un moyen et non une fin. Aux fins de la discussion d’aujourd’hui, les valeurs représentent par définition les traits de caractère que nous voulons exprimer pour que les choses se déroulent bien. La famille est donc une représentation de l’expérience. C’est ce que nous vivons en famille que nous valorisons. Il peut s’agir, par exemple, d’empathie, de confiance, d’ouverture, de solidarité, de communication, de transparence, d’équilibre, d’altruisme ou d’énergie. J’accorde de l’importance à différentes choses que je reçois de ma famille.

 

Une autre source de confusion chez les gens est souvent la richesse. La richesse n’est pas une valeur. Toutefois, la richesse entraîne un sentiment. Quelle valeur ce sentiment engendre-t-il? Il peut s’agir de la paix de l’esprit, du pouvoir, du potentiel, de la générosité, de l’excellence, d’un symbole de dur labeur ou d’un signe de réussite. La richesse peut signifier différentes choses. Les valeurs sont des traits de caractère qui sont l’expression de notre vérité personnelle. Lorsque nous exprimons régulièrement nos vérités personnelles, les choses se déroulent mieux et nous sommes plus heureux.

 

Il existe de nombreuses façons de traiter les problèmes, mais je me concentre sur les valeurs. Pour en revenir à l’analogie des gens dans la rivière, les valeurs se trouvent en amont du cours d’eau, là où le problème prend naissance. Je pense que les jugements de valeur font partie des plus fondamentaux niveaux de logique applicables aux émotions. En formulant nos valeurs, on peut les communiquer aux autres, les faire confirmer et vivre plus efficacement et authentiquement. Il est bon d’impliquer nos partenaires dans la conversation à mesure que nous avançons dans le processus de découverte de nos valeurs. Ma femme et moi avons fait cela. En ayant ces conversations, nous prenons conscience que nos valeurs diffèrent. Dans une relation, lorsqu’on est conscient que les valeurs de notre partenaire diffèrent des nôtres, on a la possibilité de mieux répondre aux valeurs l’un de l’autre.

 

Je pense que c’est un outil formidable pour renforcer les relations avec nos proches, pour nous comprendre nous-mêmes, pour diriger et définir notre manière de diriger, car cela permet aux autres de savoir clairement qui nous sommes. Nous pouvons être plus ancrés dans la réalité et nous approprier davantage notre espace, car lorsque nous vivons nos valeurs, c’est notre vérité personnelle que nous vivons.

 

Sam :

Merci, Adam. J’adore ça. À la fin de chaque épisode, nous demandons à notre invité de nous formuler un moment de sagesse pour notre bien-être. Y a-t-il quelque chose que vous trouvez utile et que vous aimeriez nous transmettre?

 

Adam :

Je vous dirai qu’il est important de déterminer ce qui constitue nos valeurs et de l’exprimer, de l’affirmer avec les autres et d’agir en conséquence. J’appelle ça une action « Triple A : Affirmer, Articuler, Agir » sur vos valeurs.

 

Sarah :

Je crois que c’est très important et utile. Tout ce que vous avez partagé aujourd’hui m’a fait réfléchir sur ce que je sais vraiment de mes propres valeurs. Je pense que j’ai du travail à faire pour déterminer quelles sont mes valeurs, afin d’apprendre à les vivre plus fidèlement.



 

 

Sam :

J’adore le concept du « Triple A : Affirmer, Articuler, Agir ». C’est tellement fort! Si c’est une bonne ou une mauvaise pensée, si nous pouvons la dire à haute voix, alors nous pouvons commencer à l’accepter. C’est très utile pour aller de l’avant, pour trouver nos valeurs et nous fixer des objectifs.

 

Adam :

Nous offrirons cinq livres dédicacés et une séance de mentorat gratuite. Les livres vous seront livrés et la séance de mentorat avec moi consistera en un processus individuel de découverte des valeurs.

 

Sam :

Merci beaucoup, Adam, d’avoir participé aujourd’hui à notre balado « Sagesse pour le bien-être »!

 

Sarah :

Pour gagner les prix mentionnés par Adam, consultez notre page Facebook KingstonMFRC et trouvez l’endroit où nous faisons la promotion de notre épisode sur la « Sagesse pour le bien-être » avec Adam, et parlez-en dans vos médias sociaux. Vous pouvez en faire une capture d’écran et l’envoyer à l’adresse de courriel de « Sagesse pour le bien-être », qui paraît dans la description et dont l’adresse est wisdomforwellnesspodcast@gmail.com.

 

Sam :

Pour montrer notre reconnaissance envers nos militaires, nos vétérans et leurs familles, nous voulons aussi partager leur talent. Ce mois-ci, nous recevons Dean Rod de Copper Strings. La musique occupe une grande partie de la vie de Dean et nous sommes très heureux qu’il soit ici aujourd’hui pour partager son récit de vie. Pour écouter sa musique, cliquez sur les liens dans la description.

 

Dean :

Salut tout le monde! Je veux juste me présenter. Mon nom est Dean Rod. Je suis un ancien membre des Royal Canadian Dragoons à Petawawa. J’ai effectué quelques tournées avec eux en Bosnie, en Macédoine et à Chypre, et au cours de ma carrière militaire, j’ai appris à jouer de la guitare pour divertir les troupes à l’étranger. Depuis que j’ai pris ma retraite en 2006, j’ai lancé ma carrière solo dans la région et je joue de la musique de type varié. J’ai rassemblé quelques chansons pour vous et j’espère que vous les aimerez. Prenez soin de vous.

 

Sam :

Pour écouter le balado en ligne, allez à wisdomforwellness.buzzsprout.com. Nous serons au rendez-vous le mois prochain. D’ici là, nous espérons devenir tous un peu plus sages!